mardi 2 juin 2009

Heinz Guderian

Il est de ces hommes de guerre que l'on ne peut s'empêcher d'admirer, malgré toute l'aversion que l'on peut avoir pour les souffrances, les morts et les destructions qu'ils ont causés et malgré les régimes atroces qu'ils ont servis. Sans doute est-ce à cause de leur génie, un génie particulier puisqu'il a besoin du combat pour se matérialiser, mais un génie tout de même, unique, qui s'exprime autant dans les batailles gagnées et dans la prescience qu'ils ont de la guerre moderne de leur époque que dans les combats perdus à cause d'un supérieur qui ne les avait pas écouté. Heinz Guderian fait partie de ceux-ci, inventeur de la blitzkrieg, clairvoyant sur le rôle des chars et des canons d'assault (une précision que l'on ne retrouve curieusement que dans l'article en français alors que l'article en anglais est par ailleurs bien plus précis), traducteur d'un de Gaulle encore inconnu et jouant un rôle de premier plan dans l'invasion de la France. Ces autres faits d'armes sont des "aurais pu" comme la prise de Moscou. Un grand homme de guerre si l'on accepte l'existence de ce mot, à qui les alliés ont laissé le bénéfice du doute et la liberté après la capitulation.

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