lundi 6 juillet 2009

Simon Leys, L’ange et le cachalot

Derrière un titre qui se veut provocateur mais qui laisse seulement une impression de ridicule, seuls les trois premiers textes (Une introduction à Confucius, la calligraphie chinoise, Balzac), sont à lire. Le chapitre sur Balzac rapporte nombre d’anecdotes assez drôles ; la présentation de Kangourou de D.H. Lawrence à le mérite de réveler l'ouvrage méconnu d'un auteur qui a su exprimer l'inexprimable indifférence de la nature australienne envers ses colons qu'écrase, malgré leurs efforts, l'idée d'y être superflu ; mais le reste de ses critiques littéraires sont plates et sans intérêts. "L'expérience de la traduction littéraire" est un chapitre encore lisible mais la fin du livre n’est pas même écrite car constituée d’une traduction d’une lettre de R.L. Stevenson qui ne me paraît avoir d’intérêt que pour le plus méticuleux des biographes de l’écrivain et atteint la limite du supportable. La traduction des « trente-trois délices de Jin Shengtan » est un ovni survolant une plaine morne dont on ce demande par quelle mésaventure il s’est retrouvé là. Et pourtant, Simon Leys a du talent et dès qu’il parle de la Chine, sa pensée s’élève au niveau de qui fait les classiques. Alors pourquoi Mr Leys n’avez-vous pas plus écrit d’avantage sur ce sujet depuis votre merveilleuse tétralogie ?

Simon Leys, L’ange et le cachalot, Paris, Seuil, 1998.

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