lundi 6 juillet 2009

Une anecdote d’Elie Wiesel

Un rabbin devait se rendre à une cérémonie dans une bourgade voisine ; il loua un cocher pour l’y conduire. Mais, une fois en route, à la première montée, le cocher le pria de descendre et de pousser la voiture, car le cheval était vieux et faible. Le rabbin dut pousser l’attelage sur la plus grande partie du chemin. Quand ils furent finalement arrivés à destination, le rabbin dit au cocher : « je comprends pourquoi vous êtes venu : vous aviez besoin d’argent. Je comprends pourquoi je suis venu : je devais assister à une cérémonie. Mais je ne comprends pas pourquoi nous avons emmené le cheval. »

Elie Wiesel, Mémoire à deux voix, Paris, Odile Jacob, 1995, anecdote citée par Simon Leys, L’ange et le cachalot, Paris, Seuil, 1998, p.49.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire